Que signifie Compostelle et pourquoi la coquille ?
L’ « Espital dels Pôvres de Jésus-Christ », refuge charitable pour les sans-logis, les infirmes, les vieillards, plutôt qu’un réel établissement de soins médicaux, se trouvait Place Paul Simon. C’est là que les pauvres gens étaient logés, nourris et blanchis.

Ce lieu est aussi appelé « Hôpital Saint-Jacques » en référence au pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Plusieurs témoignages, du XIIIe au XVIe siècle, indiquent que la route la plus fréquemment suivie par les « jacquets » dans le département était la route médiévale reliant Grasse à Brignoles et passant par Draguignan. Aux Arcs, les pèlerins venant de Fréjus empruntaient peut être l’ancien chemin de Lorgues au Muy et passaient par la chapelle Sainte Roseline, où les visiteurs pouvaient admirer et vénérer les reliques de la sainte.

Sans doute certains passaient également par le village, car une pierre, gravée d’une coquille Saint Jacques a été retrouvée dans le mur qui prolonge la chapelle Sainte Cécile. Elle se trouve maintenant à l’entrée du château.

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle est un des trois plus importants pèlerinages de la Chrétienté après Jérusalem et Rome. Il serait né de la découverte d'un tombeau en Galice (Espagne) vers l'an 800, attribué à l'apôtre Saint-Jacques dit Jacques le Majeur. L’ermite Pelagius aurait eu une révélation dans son sommeil et aurait été guidé par une étoile dans le ciel, d’où le terme de Compostelle, Campus Stellae ou champ de l'étoile.

Et pourquoi la coquille ?
Boire l’eau de la fontaine ? Mendier ? Associés deux à deux à l’instar des castagnettes pour faire du bruit et prévenir de l’arrivée de pèlerins malades ? Il existe plusieurs possibilités.
Voici une autre hypothèse encore : Une des pénitences infligée aux pèlerins consistait à effectuer une partie du chemin sur les genoux. Afin de ne pas trouer leurs habits trop rapidement, ceux-ci eurent l’idée d’utiliser les coquilles vides de "Pecten maximus" en guise de genouillères. Ces coquillages étaient percés de chaque côté de deux trous et maintenus par des cordelettes. Ils furent remplacés par la suite par des genouillères de cuir et la coquille, alors accrochée au bourdon, au chapeau ou encore à la besace du pèlerin, devint l’attribut symbolique de celui qui avait été « au bout de son chemin ».
Voici le petit jeu :
ATTENTION : la réponse apparait au survol (et au clic) de la souris