Ce mardi 18 juillet, Madame le Maire Nathalie Gonzales, accompagnée d’Émilie Grossi-Wagner élue, s’est rendue à Signes sur le site commémoratif du vallon des fusillés.
Les massacres de Signes sont des épisodes de la Résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours desquels trente-sept résistants français et un officier américain sont fusillés par l’armée allemande, les 18 juillet et 12 août 1944 à Signes, dans le Var. C’est là que M. Georges Cisson a été assassiné par la gestapo après avoir été torturé dans leurs locaux, rue paradis à Marseille.
Le charnier de Signes est découvert en septembre 1944 dans le vallon entre Le Camp et Signes. Il est depuis un lieu de mémoire.
- Marcel André, 44 ans, Sigonce, directeur d’école, membre du Comité départemental de Libération (CDL) des Basses Alpes au titre de la CGT
- André Aune, « Bertier », « Marceau », 45 ans, Marseille, courtier, chef de l’Armée secrète (AS) des Bouches-du-Rhône
- Georges Barthélemy, 38 ans, Marseille, responsable AS et mouvement Libération
- Lucien Barthélemy, 41 ans, frère de Georges, Marseille
- Charles Boyer, « César », 60 ans, Marseille, ancien conseiller général radical-socialiste d’Aups, docteur en droit, négociant, membre du réseau La France au Combat
- Albert Chabanon, « Valmy », 29 ans, Marseille, professeur (École normale supérieure), responsable de l’Organisation Universitaire des Mouvements unis de la Résistance (MUR)
- Henri Chanay, « commandant Manuel », « Grand Michel », 31 ans, officier parachuté, chef de la mission interalliée
- Roger Chaudon, 36 ans, Oraison, directeur de coopérative, responsable local des parachutages
- Georges Cisson, « Dubosc », « Roumi », 34 ans, les Arcs, ingénieur des Ponts et Chaussées, chef régional Libération et NAP en R2, responsable de la publication du journal des Mouvements Unis de Résistance (MUR) de R2 (Provence Libre)
- Paul Codaccioni, « Kodak », 56 ans, Marseille, contrôleur principal des PTT, responsable du service des liaisons téléphoniques et télégraphiques de la résistance en R2 ,
- François Cuzin, « Etienne », 30 ans, Toulon/Digne, professeur agrégé de philosophie (école normale supérieure), chef du service de renseignements des MUR des Basses Alpes, membre du CDL
- Docteur André Daumas, 44 ans, Oraison
- Jean-Pierre Dubois, « Allain », 49 ans, Marseille, membre des MUR
- Docteur Léon Dulcy, 33 ans, Bras d’Asse, membre du Special Operations Executive (SOE) britannique des Basses-Alpes
- Guy Fabre,« Berger», 20 ans, Marseille, étudiant à récole de navigation, un des animateurs de la presse clandestine du M.L.N et responsable militaire des jeunes étudiants du M.L.N., adjoint de Valmy
- Maurice Favier, « Élan », 27 ans, membre du COL des Basses-Alpes
- Émile Latil, Sisteron, membre du COL des Basses-Alpes
- Jean Lestrade, « Chac », 20 ans, Marseille, étudiant, agent de liaison de l’Organisation Universitaire
- Maurice Levy, 32 ans, Nîmes, membre des services de renseignements américains
- René Mariani, « Gaillard », 23 ans, Marseille, étudiant, responsable adjoint de l’Organisation Universitaire
- Louis Martin-Bret, « Michel », 46 ans, Manosque, ancien conseiller général socialiste, directeur des silos et coopératives du département, chef des MUR des Basses-Alpes, président du COL
- Jules Moulet, « Bernard », 45 ans, entrepreneur, chef NAP des Bouches du-Rhône
- Jean Piquemal, « Jacqueine », 40 ans, Draguignan/Digne, infirmier, chef adjoint des MUR, membre du CDL des Basses Alpes
- Terce Rossi, 29 ans, Oraison
– Robert Rossi, « Levallois », 31 ans, capitaine de l’armée de l’air, chef régional des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) pour toute la région R2, compagnon de la Libération - Robert Salam, agent de liaison Francs Tireurs et Partisans (FTP) des Basses Alpes
- trois inconnus.
Les fusillés du 12 août 1944
- Paul Kahler, 44 ans, Marseille, chef mécanicien SNCF
- Pierre Jean Lafforgue, « Philippe », 26 ans, Marseille, officier des services spéciaux de renseignements français
- Jean Libert, « Jourdan », 22 ans, Marseille
- Muthular d’Erecalde, major« Lucas », 34 ans, officier américain parachuté, membre de la mission interalliée
- Léon Pacaud, « Adrien », opérateur radio parachuté
- François Pelletier, lieutenant « Ruben », 24 ans, officier parachuté, responsable des liaisons par vedettes à Saint-Tropez
- Georges Saint-Martin, « Bourrely », 20 ans, Marseille, secrétaire du chef régional FFI
- André Wolf, 44 ans, Lançon, notaire
- un inconnu
En présence de nombreuses personnalités, de représentants d’associations de combattants et victimes de guerre, dont l’association des Arcs, et de Madame Arnaud, fille de Monsieur Georges Cisson, la cérémonie s’est déroulée dans une profonde émotion, avec l’image de ces hommes, meurtris par la torture, creusant leur propre tombe en ayant encore le courage de chanter la Marseillaise. Une dernière manière de faire gagner la République et de chanter leur liberté de penser face à la barbarie nazie… Telle la devise du souvenir français « à nous le souvenir, à eux l’immortalité ».